Wednesday, February 3, 2010

Journal de Jimmy Jones - Jour 52

17h. je me précipite hors de la C3I pour m'adonner à quelques vices avant d'aller dormir 4-5 heures, juste assez pour être fonctionnel.

à quelques pâtés de maison le dark lolita me nargue pendant qu'au cinema moon palace un énième film de bogart joue en boucle.

je devrais passer rapidement mais l'odeur de pourriture m'attire comme une pute se précipite dans les bras de son mac je dévisage l'enseigne

clignotements cinglants qui m'appellent pour que j'y trinque ma paye, que les filles m'extirpent encore plus de cash, c'est Kaosopolis.

toujours une diversion toujours une partie de jambes frivoles toujours un liquide + ocre + dru + oriental. j'en enfile autant que je le peux

mais à force de m'entraîner à me défaire ainsi je m'endurcis il m'en faut de + en + pour me liquéfier au bar du dark lolita. jeanne me happe

elle veut que je lui paye un verre puis elle me déchirera les tympans en criant mon nom entre deux couinements, me promet-elle à l'oreille.

je connais bien les chambres du dark lolita. la dl-313 est ma préférée. pas de déco pas de meubles seulement un matelas par terre.

j'y viens toujours accompagné car je ne me fie pas au système aléatoire du dark lolita, système basé sur une séquence du cru de @l_ecrivain

j'appuie toujours sur A, donc, et j'y traîne ma traînasse (car c'en est) dans la dl-313 dont la thématique emprunte mon nom: jones-style.

les filles que j'y emmène veulent souvent m'en montrer, me signifier qu'elles sont pro, mais je n'accepte qu'un seul artifice: la perruque bleue.

donc jeanne qui s'effeuille je la regarde distraitement je la filme avec mon iphone je zoome sur le creux de ses reins je la texte en bleu.

je travel entre ses omoplates au-dessus des tissus restants je donne 1 coup de langue sur son lobe d'oreille gauche elle m'empoigne je verge

le iphone sur sa poitrine sa langue humecte mon mamelon droit sa perruque sent le synthétique le iphone se faufile entre ses cuisses

elle rit se levrette se cambre se dénude je m'arc-boute j'Eiffel j'enfile et toujours j'iphone en streaming à l'orée de son hédonisme.

mes vidéos aboutissent souvent en première partie des films de bogart quand rex réussit à me soudoyer. je suis un homme facile. je cède.

rex contrôle la salle de visionnement du cinema moon palace et on se repasse mes kinoïtes en mangeant du pop-corn sec.

ça bat à tout coup l'ennui morne & assuré que me procure mon travail répétitif & dénué d'imagination à la C3I. commis à l'écriture d'état.

heureusement les 3 révolutions m'ont assez ravagé pour que je ne sois pas reconnu peu importe la compagnie qui m'emploie. la célébrité tue.

mais rex savait y faire en terme de remaniement d'épiderme & j'avais été son cobaye lors de ses premières expériences. pour ma sécurité.

les 3 révolutions, boris platine pourrait nous en parler une mèche mais c'était l'entente que nous avions prise. le passé demeurerait enterré

et comme je ne parlais jamais des 3 révolutions malgré qu'on en célébrât l'échec retentissant chaque année je tabassais ma mémoire pour oublier

les femmes m'aident à enrayer ces années d'espoir naïf où l'on croyait pouvoir vaincre les robots de Nanopolis. c'eut été miraculeux.